Le syndrome de l’intestin irritable

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mis à jour le 20 mars 2017
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Le syndrome de l’intestin irritableLe SII, appelé aussi colopathie fonctionnelle, est une maladie chronique qui associe douleurs et troubles du transit.

Quels symptômes ?

Les douleurs abdominales, ballonnements et troubles du transit sont les principaux symptômes.

Concernant les troubles du transit, il peut s’agir de constipation, de diarrhée, ou d’une alternance des deux.

Quel diagnostic ?

Le problème du diagnostic est crucial et participe à la difficulté de prise en charge. Il n’existe en effet aucun test diagnostique. De ce fait, ayant toujours un doute, des médecins quand ils font faire différents examens qui reviennent tous normaux, concluent souvent avec la phrase suivante « vous n’avez rien ».

Compte tenu de l’absence de test diagnostique, des signes d’alarme sont recherchés. La découverte d’un de ces signes doit faire remettre le diagnostic en cause. Parmi eux, on retrouve la présence de sang dans les selles, un amaigrissement et des antécédents familiaux de cancer. Un début des symptômes à plus de 50 ans augmente le risque d’autres maladies comme le cancer du côlon.

Qui est concerné et quelles sont les conséquences du SII ?

La maladie touche entre 5 et 10% de la population et a une prédominance féminine en Europe et aux Etats-Unis. Les personnes ont souvent moins de 45 ans au moment du diagnostic mais la maladie peut exister à tout âge.

Bien que bénin, le SII peut être responsable d’une altération de la qualité de vie qui peut entraîner un état dépressif secondaire du fait de l’isolement du malade et de l’impact du SII au quotidien sur l’alimentation, le travail, les sorties ou déplacements et au sein de la famille, le conjoint subissant les mêmes restrictions.

Le coût de la maladie est important. Beaucoup de traitements ne sont que très peu remboursés. Les coûts directs (consultations, examens, médicaments) moyens évalués en France il y a une dizaine d’années étaient de 756 euros par patient et par an.

Quels sont les risques ?

Le plus souvent la maladie débute progressivement et sans facteur déclenchant.

Dans 10 à 20% des cas, la maladie fait cependant suite à un événement aigu, après une forte gastroentérite ou un choc psychologique par exemple.

Il n’existe aucun risque de décès ni de transformation en maladie inflammatoire digestive ou en cancer, cependant la colopathie ne protège d’aucune autre maladie.

Quelle prise en charge ?

Il n’existe pas de traitement au cours du SII qui convienne à tous les malades. Le but des traitements est de diminuer la fréquence et l’intensité des symptômes. Les traitements de première intention sont les antispasmodiques et les régulateurs du transit (laxatif ou anti-diarrhéique selon le transit). Certains régimes peuvent parfois aussi apporter une amélioration des symptômes.

Les associations de patients comme l’APSSII sont utiles pour diffuser l’information et lutter contre l’isolement des malades.